Edwardaux mains d'argent (titre original : Edward Scissorhands) est un film amĂ©ricain sorti en 1990, rĂ©alisĂ© par Tim Burton . Ce film regroupe plusieurs genres cinĂ©matographiques : le fantastique, la romance et la comĂ©die. Edward est un garçon peu ordinaire. Fruit de l’imagination et de la crĂ©ation d’un inventeur de gĂ©nie, il n’a jamais pu ĂȘtre fini Ă  cause de la mort de son
SYNOPSIS Edward Scissorhands n`est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d`un inventeur, il a reçu un cƓur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d`avoir pu terminer son oeuvre et Edward se retrouve avec des lames de mĂ©tal et des instruments tranchants en guise de doigts. .................................................................... LES CINQ PREMIERES MINUTES Edward aux mains d’argent est le quatriĂšme long-mĂ©trage de Tim Burton, grand gamin de 38 ans devenu par ailleurs l’un des cinĂ©astes amĂ©ricains actuels les plus passionnants, qui plus est ne se prenant absolument pas au sĂ©rieux. De Pee-Wees big adventure Ă  Sleepy Hollow, Burton, en bon dĂ©miurge issu du monde de l’animation il a dĂ©butĂ© comme animateur des niaiseries des productions Disney a toujours donnĂ© vie Ă  de singuliĂšres personnalitĂ©s, marginalisĂ©es par une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine hiĂ©ratique et guindĂ©e. Ce serait trop simple de dire que le cinĂ©aste ressemble Ă  ses crĂ©atures, physiquement ou moralement, Ă  limage de ce grand dadais de Pee Wee dans sa maison pleine de jouets, ou de cet Edward mĂ©lancolique en forme de sĂ©cateur, proche de Jack, le squelette dĂ©senchantĂ© de The nightmare before Christmas. L’ambivalence des personnages burtoniens s’exprime le plus souvent par une inexorable maladresse qui les oblige Ă  exercer le mal tout en voulant faire le bien c’est Jack voulant organiser son propre NoĂ«l qui s’achĂšve en fiasco Ă©pouvantant les enfants d’une banlieue proprette, c’est encore Edward Scissorhands, inconscient de son handicap qui lui fait croiser le fer Ă  chaque fois qu’il tend la main. DerriĂšre cette attention particuliĂšre Ă  ses personnages, ses hĂ©ros au grain de folie adouci par l’amertume propre aux laissĂ©s pour compte, se cache aussi bien une rĂ©flexion sur la normalitĂ©, la diffĂ©rence, l’altĂ©ritĂ©, et se profile enfin la question de la solitude de l’artiste, son dĂ©sir d’indĂ©pendance, sa dĂ©termination Ă  proposer une " vision du monde " qu’il souhaite avant tout faire partager. C'Ă©tait l’un des aspects de Ed Wood, son avant-dernier film, ou la tentative Ă©mouvante de montrer notamment que la crĂ©ation, rĂ©ussie ou non, passe avant tout par un enthousiasme aveugle et dĂ©mesurĂ©, une insouciance Ă  faire fi des critiques les plus noires pour prĂ©server un dĂ©sir artistique personnel. Faire Ed Wood ou Edward aux mains d’argent, c'Ă©tait avant tout montrer la rĂ©sistance de l’artiste l’artiste comme ĂȘtre naĂŻf et dĂ©senchantĂ© contre le plus grand nombre, contre l’insignifiance ou la mĂ©chancetĂ©. Pour conclure cette prĂ©sentation trop brĂšve et superficielle de l’univers de Tim Burton, il faut souligner la formidable capacitĂ© d’invention du cinĂ©aste, la cohĂ©rence de son Ă©quipe technique notamment par le travail effectuĂ© par Henry Selick pour le film d’animation l’étrange NoĂ«l de Mr Jack et rappeler son association unique avec le compositeur Danny Elfman, depuis les dĂ©buts de Burton en 1985, qui culmina en 1994 avec la BO magique de Nightmare Before Christmas.
EDWARDAUX MAINS D'ARGENT de Tim Burton GENRE : Fantastique , ComĂ©die , Romance USA · 1991 · 1h45 · Vostf Avec : Johnny Depp , Winona Ryder , Dianne Wiest Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d'un inventeur, il a reçu un cƓur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer 9253 1 2-7066 1
\n \n \n edward et les mains d argent
Edward aux mains d’argent" est le 4e film (sur 19 actuellement) du rĂ©alisateur Tim Burton. Lui qui sort tout juste de l’énorme succĂšs engendrĂ© Stage d`analyse filmique Edward aux mains d`argent, de Tim Burton Stage d’analyse filmique Edward aux mains d’argent, de Tim Burton Stage animĂ© par Jean-Luc Matteoli en 2006 IdĂ©es et analyses en vrac Analyse filmique Le jardin est vu en contre-plongĂ©e univers fantastique Le dĂ©filĂ© de voitures qui ouvre le film peut ĂȘtre rapprochĂ© de l’univers de The Truman Show Flash back dans l’univers du crĂ©ateur qui fait penser au film L’étrange NoĂ«l de monsieur Jack DĂ©but du film commence par un rĂ©cit enchĂąssĂ© - La neige permet de faire le lien Tout est vu Ă  travers le cadre de la fenĂȘtre AtmosphĂšre de conte de fĂ©es 1 - Si on fait le lien avec les contes de fĂ©es ‱ dans les contes, il s’agit toujours d’une histoire d’intĂ©gration quand on est petit et faible, comment peut-on parvenir Ă  intĂ©grer le monde ? ‱ Les contes nous disent quelque chose certes l’intĂ©gration est difficile mais on y arrive toujours le conte a donc une fonction essentiellement rassurante. ‱ Comme dans les contes de fĂ©es, notre hĂ©ros est ici bien innocent face Ă  d’autres personnages comme Joyce nouvelle desperate housewife ‱ Mais contrairement aux contes, l’intĂ©gration ne s’effectue pas car il retourne Ă  sa place la place de l’individu pose donc problĂšme. Donc un conte de fĂ©es mais moderne, peut-ĂȘtre romantique sa nonintĂ©gration serait due Ă  sa diffĂ©rence consubstantielle - c’est d’ailleurs cette diffĂ©rence qui fait naĂźtre l’amour - elle tombe amoureuse durant la scĂšne de la tĂ©lĂ©vision sorte de coup de foudre La diffĂ©rence - - Travail Ă  faire sur la diffĂ©rence entre les deux prĂ©tendants Au dĂ©but il obtient un succĂšs de curiositĂ© // Frankenstein parce qu’il est laid, les gens se dĂ©tournent de lui alors qu’il n’est que gentillesse. C’est le contact avec la sociĂ©tĂ© qui le rend mauvais. D’ailleurs il y a un // Ă  faire entre l’Inventeur, pĂšre d’Edward et le Docteur F qui ont voulu tous les deux crĂ©er une humanitĂ© parfaite jusqu’oĂč peut aller l’homme dans sa concurrence avec Dieu On retrouve cette question de la diffĂ©rence et du hĂ©ros solitaire dans les autres films de Tim Burton Un roman d’initiation Mais - Comment entre-t-on dans le monde et Ă  quel prix ? Commence par une situation d’abandon Au dĂ©part il est Ă©bloui on lui prĂ©sente le monde qu’il ignorait Amorce d’une intĂ©gration car son handicap devient une utilitĂ© Ă©conomique il taille les arbres. il est et reste le monstre monstrare, c'est-Ă -dire celui qu’on montre. Situation de rivalitĂ© finale Malentendu Note sombre contrairement aux contes 2 Contient une critique de la sociĂ©tĂ© dimension satirique extrĂȘmement moderne et acerbe - Opposition entre les deux univers banlieue / univers baroque - Masse grĂ©gaire aux sentiments primitifs - Univers rĂ©duit oĂč les enfants n’existent pas, ou alors sont cantonnĂ©s dans l’univers du van La dimension du mythe histoires que les sociĂ©tĂ©s primitives inventaient pour expliquer des phĂ©nomĂšnes naturels - Le rĂ©cit est lĂ  pour expliquer pourquoi la neige existe - Il est un petit garçon, Ă©tranger dans ce monde ex du lit Ă  eau qu’il crĂšve la bĂȘtise de l’enfant est liĂ©e Ă  son inexpĂ©rience L’opposition entre les deux mondes Univers d’Edward Couleurs grisĂątres poussiĂšre et vide Mais le jardin est d’un vert vif vivant Univers du lotissement Couleurs pastelles dĂ©lavĂ©, a perdu sa vivacitĂ© acidulĂ©es Il n’y a pas de fleurs, seulement de la pelouse ChĂąteau gothique chĂąteau Ă©cossais ‱ connotation fantastique // va avec la musique ‱ verticalitĂ© Pavillons de banlieue ‱ horizontalitĂ© ‱ monotonie des espaces Univers protĂ©gĂ© ‱ grille ‱ nature encore sauvage ‱ mystĂšre Univers transparent oĂč tout le monde sait ce que fait tout le monde ‱ tĂ©lĂ©phone ‱ forme de grĂ©garitĂ© avec ce que cela suppose de masse, de conformisme Statut temporel ambigu ‱ l’hĂ©roĂŻne dĂ©cale son rĂ©troviseur parce qu’elle a Ă©tĂ© rejetĂ©e par ses amies regard derriĂšre ‱ passĂ© ou plutĂŽt atemporalitĂ© Modernisme aujourd’hui ‱ celui de la sociĂ©tĂ© de consommation lave vaisselle, voiture ‱ diffĂ©rentes couches de modernitĂ© 3 flash-back Costume ‱ ‱ Robe colorĂ©e Ă  la mode cuir noir cĂŽtĂ© gothique cheveux noirs, lĂšvres noires comme une seconde peau couturĂ©e 3 ‱ ‱ ‱ ‱ univers d’une certaine forme de rock/ marginalitĂ© puis chemise blanche et pantalon comme CHARLOT cĂŽtĂ© comique inadaptĂ©e dĂ©chire ces vĂȘtements INCERTITUDE A LAQUELLE ON EST FACE Ă  EDWARD POURQUOI NE VIEILLIT-IL PAS ? Univers labyrinthique avec les escaliers ‱ baroque ‱ asymĂ©trie Univers organisĂ© et rationnel Deux univers qui s’opposent et vont finir par se contaminer - Les sculptures qui envahissent le terrain Les pelages des chiens Les coiffures des dames - Le lotissement dĂ©borde sur Edward ‱ VĂȘtement ‱ Va Ă  l’école ‱ Mais intĂ©gration de dupe il est davantage exploitĂ© qu’intĂ©grĂ© ‱ L’existence d’Edward Ă©tait-elle malheureuse avant ? Le personnage de Peggy - Peggy au dĂ©but est repoussĂ©e reprĂ©sentante rejetĂ©e Mais elle va devenir le centre d’attraction de la ville Tout le monde se retrouve chez elle pour le barbecue - Il s’agit tout de mĂȘme d’une famille diffĂ©rente des autres Elle est absente de la scĂšne finale RĂ©vĂšle une certaine humanitĂ© Les trois flash-back - Ouvre une boite et est projetĂ© dans l’univers de l’inventeur Dans la chambre scĂšne entre Edward et l’inventeur Ă©ducation, le savoir vivre 4 - Sert kim dans ses bras mort de l’inventeur au moment oĂč il veut lui donner des mains On n’est donc pas dans un conte car les contes sont prospectifs, optimistes
 ici le film est beaucoup plus noir - personnage minĂ© par un passĂ© triste la mort du pĂšre - inventeur Dieu crĂ©ateur, celui qui fabrique l’homme artificiel - sourit rarement - drame liĂ© Ă  inachĂšvement 5

DansEdward aux mains d’argent, Johnny Depp fait renaĂźtre la dimension pathĂ©tique de son illustre modĂšle. Renversement de situation avec Terence Fisher qui fait du savant le hĂ©ros de cinq films interprĂ©tĂ©s par Peter Cushing.

PHOTOS. "Edward aux mains d'argent" les lieux de tournage ont bien changĂ© en 25 ans INTERNET - Remontons quelques annĂ©es en arriĂšre, quand les dĂ©cors de cinĂ©ma n'Ă©taient pas tous créés par ordinateur. Un internaute a partagĂ© lundi 3 aoĂ»t sur Imgur une sĂ©rie de photos "avant-aprĂšs" des lieux de tournages du film "Edward aux Mains d'argent", rĂ©alisĂ© par Tim Burton et sorti en France en 1991. L'auteur des clichĂ©s raconte qu'il habitait le quartier quand l'Ă©quipe du film a posĂ© ses bagages. Une pĂ©riode dont l'internaute se rappelle trĂšs bien. Et aussi À quoi ressemblent ces lieux de tournage cultes aujourd'hui ? DĂ©couvrez les photos de Suburbia ci-dessous. Vous pouvez aussi faire un saut sur Google Maps pour vous promener dans le quartier oĂč l'homme aux mains-ciseaux interprĂ©tĂ© par Johnny Depp. Re-dĂ©couvrez la bande-annonce ci-dessus.
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Edwardaux mains d’argent : l’innocence. Sans doute l’une des oeuvres les plus iconiques et rĂ©ussies du rĂ©alisateur. Un conte fantastique sorti en salles en 1991, avec son univers gothique
Edward [[Image250pxcenter]] Alias Edward aux Mains d'Argent Occupation {{{occupation}}} Traits Particuliers A la place de ses mains se trouvent des ciseaux. Edward est le personnage principal de Edward aux Mains d'Argent de Tim Burton. Il est interprĂ©tĂ© par Johnny Depp. Apparence[] Edward a la particularitĂ© d'avoir des ciseaux Ă  la place des mains, Ă©tant donnĂ© que l'Inventeur n'a pas eu le temps de le terminer. Il a la peau pĂąle, le visage couvert de cicatrices, et les cheveux noirs Ă©bouriffĂ©s. Il porte une tenue noire. Ă  dĂ©velopper... PersonnalitĂ©[] Edward est quelqu'un de gentil et d'attentionnĂ© ; il ferait n'importe quoi pour celle qu'il aime, Kim Boggs. Mais il est aussi assez naĂŻf, car il dĂ©couvre un monde qu'il ne connaĂźt pas, Ă©tant donnĂ© qu'il est restĂ© enfermĂ© dans son chĂąteau pendant trĂšs longtemps. Ă  dĂ©velopper... Histoire[] Edward a Ă©tĂ© inventĂ© par un homme ĂągĂ©. Malheureusement, avant qu'il ait pu ĂȘtre terminĂ©, cet homme mourut, laissant le jeune Edward sans mains, mais avec des ciseaux. Depuis, il vit seul dans le chĂąteau en ruine de cet inventeur, jusqu'au jour oĂč Peg Boggs fait son entrĂ©e et lui propose de venir avec elle au village. suite Ă  venir Galerie d'Images[] Ă  venir...
Joeyet Sharon Licalzi avaient aussi eu la chance de recevoir des dons d'anciens membres de l'Ă©quipe du film, comme des photographies du tournage, et des poupĂ©es en papier créées par le personnage principal, parmi une flopĂ©e d'autres accessoires du film : des arbustes virevoltants, du papier peint champignon, un mannequin Edward aux mains d'argent PremiĂšre de leur huit collaborations ensemble, Edward aux mains d'argent reste l'une des plus marquantes. Retour sur les tous dĂ©buts d'une des associations les plus prolifiques de sa gĂ©nĂ©ration. Ce soir, France 4 remonte aux origines de l'amitiĂ© de cinĂ©ma qui lie depuis un quart de siĂšcle Johnny Depp et son metteur en scĂšne fĂ©tiche, Tim Burton. Les deux hommes se sont en effet rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois avec Edward aux mains d'argent, premier des huit chapitres qui pour l'instant constituent l'un des duos les plus prolifiques et marquants du cinĂ©ma contemporains. Plus qu'un dĂ©tonateur dans leurs carriĂšres respectives, Edward aux mains d'argent, qui fĂȘte ses vingt-cinq ans cette annĂ©es outre-Atlantique le film n'est sorti qu'en avril 1991 en France, fut avant tout le film de la confirmation pour les deux hommes. Ancien animateur chez Disney, Tim Burton surfait sur le carton quelques mois plus tĂŽt du premier de ses deux Batman, qu'il rĂ©alise pour la Warner. C'est pourtant pour la Fox qui rachĂšte les droits Ă  la Warner avant le carton de Batman qu'il rĂ©alise ce film intime aux accents autobiographiques prononcĂ©s, un projet de jeunesse dans lequel il fait revivre sa Burbank natale avec son sens caractĂ©ristique Ă  la fois poĂ©tique, enfantin et inquiĂ©tant. Johnny Depp, quant Ă  lui, est aussi un nom en vogue Ă  Hollywood. Il est depuis 1987 la star de 21 Jump Street, qui fait de lui une star auprĂšs du jeune public et un sex-symbol pour adolescentes. Un statut qui agace passablement le jeune homme, qui ne veut pas se laisser enfermer dans des rĂŽles dans des teen movies. C'est pourtant dans la peau d'un jeune homme hypersensible qui dĂ©couvre son humanitĂ© qu'il va devenir l'une des plus grandes stars hollywoodiennes. Le rendez-vous ratĂ© de Tom Cruise Si la rencontre entre Burton et Depp fait aujourd'hui partie des livres d'histoire du cinĂ©ma, elle n'est due qu'Ă  la pugnacitĂ© du rĂ©alisateur, qui doit se battre contre l'avis des producteurs. En effet, si Burton convainc trĂšs rapidement la Fox d'engager Winona Ryder, qu'il avait rĂ©vĂ©lĂ© dans Beetlejuice, la Fox veut lui imposer un autre nom, plus ronflant, pour le rĂŽle d'Edward, celui d'une des stars incontournables de la fin des annĂ©es 80 Tom Cruise. C'est en effet lui qui, le premier, passe l'audition pour le rĂŽle d'Edward. Une audition qui ne satisfera pas vraiment Burton, notamment lorsque Tom Cruise propose de corriger la fin du film pour la rendre plus lĂ©gĂšre. Dans son livre d'entretiens avec Mark Salisbury, Tim Burton se souvenait de ce rendez-vous ratĂ© "C'est toujours la mĂȘme chose. On vous remet une liste en vous disant "VoilĂ  les cinq premiers comĂ©diens du box-office !". Et sur ces cinq, il y a Tom Cruise, Tom Cruise et Tom Cruise. J'ai appris Ă  ne pas me braquer tout de suite. Ce n'Ă©tait certainement pas le comĂ©dien de mes rĂȘves, mais j'ai bien voulu le rencontrer. C'est quelqu'un d'intĂ©ressant mais je suis plutĂŽt content qu'on en soit restĂ© lĂ . Il a posĂ© des questions sur le personnage – des questions si nombreuses que je ne pourrais plus vous dire lesquelles". Parmi les acteurs qui font alors connaĂźtre leur intĂ©rĂȘt, on trouve un certain Johnny Depp. Dans la prĂ©face qu'il signe pour le livre de Salisbury, l'acteur se souvient de sa premiĂšre impression sur le script d'Edward aux mains d'argent "J'ai lu le script d'une seule traite et j'ai pleurĂ© comme un nouveau-nĂ©. BouleversĂ© que quelqu'un soit suffisamment brillant pour concevoir, puis Ă©crire, cette histoire, je me suis replongĂ© dedans immĂ©diatement. J'ai Ă©tĂ© si Ă©mu que des torrents d'images submergeaient mon cerveau – celles des chiens de mon enfance, des moments oĂč en grandissant je me sentais rejetĂ© et dĂ©calĂ©". PersuadĂ© d'ĂȘtre le "p'tit minet de la tĂ©lĂ©", Johnny Depp dĂ©croche nĂ©anmoins une rencontre avec Tim Burton. Une rencontre "Ă©trange et Ă©lectrisante" Si Depp est Ă  l'Ă©poque une star du petit Ă©cran, il ne l'est pourtant pas aux yeux de Burton, qui accepte de le rencontrer sur la recommandation de certains de ses proches "Il Ă©tait dans cette sĂ©rie tĂ©lĂ© que... en fait, ce qui Ă©tait parfait pour moi, c'est que je n'avais jamais vu cette sĂ©rie. Je ne savais pas vraiment qui il Ă©tait. Je ne l'avais jamais vraiment vu dans quoi que ce soit. Mais Ă©videmment, son nom est arrivĂ© Ă  mes oreilles. Donc je l'ai rencontrĂ© comme ça, dans un cafĂ©. Et c'Ă©tait la meilleure des choses possibles, car je n'avais aucune idĂ©e prĂ©conçue sur lui en tant qu'acteur", confie Burton au site Entertainment Weekly Ă  l'occasion des vingt-cinq ans du film. Le cafĂ© en question est celui du Bel Age Hotel de Los Angeles oĂč Johnny Depp rencontre pour la premiĂšre fois Tim Burton en compagnie de sa productrice Denise Di Novi. Bien Ă©videmment, cette rencontre entre deux caractĂšres aussi forts que marginaux fut tout sauf conventionnelle. Toujours chez Salisbury, Johnny Depp se rappelle de ce moment qui changea Ă  jamais le destin des deux artistes. "En face de moi, j'avais un homme pĂąlot, apparemment fragile, l'Ɠil triste et les cheveux encore plus hirsutes que si on les avait filmĂ©s au rĂ©veil. [...] Et puis soudain, une masse de deux tonnes s'est abattue sur mon front. Ses mains – la maniĂšre dont elles ondulaient dans l'air presque sans aucun contrĂŽle, dont elles tapotaient nerveusement sur la table –, sa façon compassĂ©e de s'exprimer – un trait de caractĂšre que nous partageons tous les deux –, ses yeux ouverts et brillants venus de nulle part, ses yeux curieux qui en avaient beaucoup vu, mais continuaient, nĂ©anmoins, Ă  tout scruter... Bref, ce fou furieux hypersensible n'Ă©tait autre qu'Edward aux mains d'argent". Le tournant de deux carriĂšres La rencontre entre les deux hommes fut au final le point de dĂ©part d'une longue amitiĂ© de cinĂ©ma, scellĂ©e grĂące au personnage lunaire d'Edward, un des nombreux avatars filmiques de Tim Burton auxquels Johnny Depp a prĂȘtĂ© son apparence. "Lors de cette premiĂšre rencontre, j'ai su qu'il Ă©tait fait pour le rĂŽle. Simplement parce qu'il avait l'air de quelqu'un qui semblait dans ce truc avec 21 Jump Street. Mais ce n'Ă©tait pas lui. Il Ă©tait donc comme le personnage, vous savez ? Quelqu'un qu'on perçoit d'une certaine façon et qui est en rĂ©alitĂ© tout autre chose", confiait rĂ©cemment le cinĂ©aste Ă  Entertainment Weekly. Film emblĂ©matique de l'esprit mĂ©lancolique, poĂ©tique et horrifique de Tim Burton, Edward aux mains d'argent Ă©tablit dĂ©finitivement le rĂ©alisateur parmi les cinĂ©astes qui allaient marquer leur Ă©poque. Le film connut un beau succĂšs aux États-Unis, trouva mĂȘme son public en France avec prĂšs de entrĂ©es, et dĂ©crocha au passage une nomination Ă  l'Oscar du meilleur maquillage. Johnny Depp, quant Ă  lui, tomba amoureux de Winona Ryder sur le tournage et dĂ©crocha sa premiĂšre nomination sur dix au total aux Golden Globes. Depuis, les deux hommes ont travaillĂ© de nouveau sur sept autres longs-mĂ©trages, et referont bientĂŽt Ă©quipe pour la suite d'Alice au pays des merveilles, De l'autre cĂŽtĂ© du miroir, dont Burton ne sera cependant cette fois-ci que producteur. L'histoire d'Edward aux mains d'argent Le jeune Edward Scissorhands n'est pas un ĂȘtre humain comme les autres. Il a Ă©tĂ© créé de toutes piĂšces par un inventeur qui est mort avant d'avoir pu lui greffer des mains. Et la pauvre crĂ©ature s'est retrouvĂ© avec des lames de mĂ©tal, des instruments trĂšs tranchants Ă  la place des doigts. Un jour, Peg Boggs, reprĂ©sentante en produits de beautĂ©, sonne Ă  sa porte. TouchĂ©e par Edward, cachĂ© dans un coin, cette mĂšre de deux enfants dĂ©cide d'installer le jeune homme chez elle, dans son petit pavillon de banlieue. TrĂšs vite, il se fait accepter par tout le monde et se rend utile. Avec ses mains, Edward peut tailler chiens ou chevelure des dames, sculpter buissons ou blocs de neige pour en faire de vĂ©ritables oeuvres d'art. Il est secrĂštement amoureux de Kim, la fille de Peg. Mais un jour, il se laisse convaincre par le petit ami de Kim de l'aider Ă  commettre un hold-up. Il se fait prendre et se retrouve seul Ă  porter le chapeau du cambriolage. Un autre jour, il provoque involontairement la mort d'un jeune homme. Tout le quartier se retourne contre lui, mĂȘme ses parents adoptifs, alors Edward s'enfuit. Edward aux mains d'argent est diffusĂ© ce soir Ă  20h50 sur France 4.
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Musiquejouée à la fin d'Edward aux mains d'argent.Titre original (original title) : Ice DanceAuteur/Compositeur : Danny Elfman

La sĂ©quence d’ouverture promĂšne en effet la camĂ©ra dans une petite ville typique de la campagne amĂ©ricaine, pour s’arrĂȘter sur une maison en particulier. LĂ , surgit par le toit une araignĂ©e gĂ©ante, aussitĂŽt attrapĂ©e par des mains tout aussi gigantesques
 Le plan suivant dĂ©couvre Adam, propriĂ©taire des lieux, exerçant dans son grenier ses talents de maquettiste. On comprend la supercherie c’est dans la maquette, reproduction exacte de la ville oĂč se situe l’action, que la camĂ©ra Ă©voluait ! Burton s’amuse ainsi Ă  produire des mises en abyme de notre propre vie, rĂ©duite Ă  l’état de spectacle — grinçant. Edward, Ă©lĂ©ment perturbateur dans ce dĂ©cor parfaitement maĂźtrisĂ©, optera d’abord pour une stratĂ©gie d’adaptation. Adopter les usages, apprendre Ă  utiliser les outils, mettre des vĂȘtements ; bref, se fondre dans le dĂ©cor. Mais son parcours Ă©choue. ManipulĂ© par Jim, puis rejetĂ© par la communautĂ©, son retour au chĂąteau semble la seule issue. Mais il devra d’abord se dĂ©faire des atours de la normalitĂ©, en deux Ă©tapes dĂ©truire le dĂ©cor — dans un accĂšs de rage, il lacĂšre les murs et les rideaux de la maison Boggs —, puis dĂ©truire le personnage créé pour lui en se dĂ©barrassant furieusement des vĂȘtements qu’on lui a attribuĂ©s. Surveillance L’univers oppressif que dĂ©couvre Edward va de pair avec une obsession de la surveillance. S’ils entretiennent mĂ©ticuleusement le dĂ©cor de leur vie, et tout ce qu’ils possĂšdent, les personnages de la communautĂ© sont Ă©galement obsĂ©dĂ©s par la volontĂ© de tout savoir sur les autres. Point d’intimitĂ© Ă  Suburbia dĂšs le premier trajet en voiture avec Edward, Peg doit faire face Ă  une vĂ©ritable entreprise d’inquisition. Les voisines qui lui fermaient la porte au nez quelques minutes plus tĂŽt sont tout Ă  coup des amies pleines de sollicitude ; le tĂ©lĂ©phone n’en finit pas de sonner, et tout le quartier s’invite Ă  un barbecue le soir mĂȘme. Mais partir du moment oĂč Edward ne sera plus le bienvenu, la maison se videra de ses voisins. Le contraste entre le barbecue et la fĂȘte de NoĂ«l est saisissant. Le premier, imposĂ© aux Boggs et improvisĂ©, fait le plein. La seconde, mĂ©ticuleusement organisĂ©e chaque annĂ©e par la famille, est unanimement boudĂ©e par les voisins. Dans cet univers oĂč tout le monde surveille tout le monde, sauver les apparences et soigner son image est primordial. Les camĂ©ras et les Ă©crans sont donc les outils suprĂȘmes ; le passage Ă  la tĂ©lĂ©vision consacre Edward dans son nouvel environnement. Mais lĂ  encore, il enraye la machine pourtant bien rodĂ©e en provoquant un court-circuit avec ses ciseaux. Il tĂ©moigne une fois de plus de son inadĂ©quation complĂšte avec ce monde ! La famille imparfaite La famille n’est pas prĂ©servĂ©e des dysfonctionnements qui gangrĂšnent l’environnement de Suburbia ; celle dans laquelle atterrit Edward n’y Ă©chappe pas. Elle fait pourtant figure de modĂšle d’ouverture grĂące Ă  Peg, qui tente de mener une activitĂ© professionnelle et accueille Edward sans aucun prĂ©jugĂ©. D’autres parents dans le quartier se montrent irrĂ©vocablement nĂ©vrosĂ©s, comme ceux de Jim, qui ont transformĂ© leur maison en prison ultra sĂ©curisĂ©e. Mais Ă  leur maniĂšre, les Boggs forment malgrĂ© tout une caricature de la famille idĂ©ale amĂ©ricaine, mettant en scĂšne une rĂ©ussite familiale sans faille deux enfants de sexe opposĂ©, un niveau de vie confortable, un intĂ©rieur agrĂ©able. C’est en tout cas la premiĂšre impression d’Edward en entrant chez les Boggs il y dĂ©couvre un salon impeccable, et les photos de famille fiĂšrement commentĂ©es par Peg. Si au contact d’Edward tous les quatre finiront par Ă©voluer vers une meilleure version d’eux-mĂȘmes, la rĂ©alitĂ© du dĂ©but est moins reluisante. On nous dĂ©peint une famille oĂč chacun poursuit ses intĂ©rĂȘts, sans parvenir Ă  communiquer avec les autres. Peg impose la prĂ©sence d’Edward, et s’évertue Ă  le conformer Ă  sa nouvelle vie. Kim, d’abord terrifiĂ©e, exige le dĂ©part de leur hĂŽte. Kevin s’avĂšre ĂȘtre un garçon peu sympathique, qui ne s’intĂ©resse Ă  Edward que s’il lui permet de briller Ă  l’école. Bill, en guise d’éducation, dĂ©livre de grands principes moraux teintĂ©s d’une pensĂ©e capitaliste toute amĂ©ricaine. Ses enfants n’y prĂȘtent plus attention, et Edward ne semble pas y comprendre grand chose
 Le monstre Edward, personnage atypique s’il en est, dĂ©barque donc dans un monde trĂšs normĂ© oĂč il va faire figure d’exception — et d’attraction. Figure traditionnelle des rĂ©cits surnaturels, le monstre est avant tout un personnage qui est montrĂ©. Il est mis en spectacle parce qu’il porte une diffĂ©rence qui suscite la curiositĂ©, l’effroi, le rejet. C’est donc la notion d’étrangetĂ© qui Ă©merge ici c’est notre regard portĂ© sur une diffĂ©rence qui fait » le monstre. Petite histoire commune des monstres et du cinĂ©ma Les personnages de monstre ont traversĂ© les Ă©poques et les cultures. Plus proches de nous, deux modes de reprĂ©sentation du monstre » ont particuliĂšrement influencĂ© le cinĂ©ma dans ses premiĂšres annĂ©es. Les Freak Shows » TrĂšs en vogue aux États-Unis au XIXe siĂšcle et jusqu’au dĂ©but du XXe siĂšcle, ils s’exportent aussi en Europe. Ils visent Ă  exposer des ĂȘtres humains comportant des aspects physiques qui sortent de l’ordinaire, et qui sont au cƓur d’un numĂ©ro prĂ©sentĂ© en spectacle. Le cinĂ©ma s’empare rĂ©guliĂšrement de cet univers pour le mettre en scĂšne. Notons que le monde forain et le cinĂ©ma ont partagĂ© une histoire commune, lorsqu’à ses dĂ©buts le cinĂ©ma Ă©tait itinĂ©rant, allant de foire en foire. Il faut imaginer qu’au tournant du XXe siĂšcle, on pouvait, dans la mĂȘme heure, assister Ă  un numĂ©ro de cirque et passer dans le chapiteau d’à cĂŽtĂ© pour voir un film ! Tim Burton est particuliĂšrement friand de ces rĂ©fĂ©rences au monde forain. Outre le Dumbo sorti en 2019, les clins d’Ɠil Ă  cet univers sont nombreux. Dans Big Fish, son personnage personnage principal — un autre Edward — partage pendant un temps la vie d’un cirque et de ses Ă©tranges travailleurs un gĂ©ant, des sƓurs siamoises
 On notera d’ailleurs que l’une des maisons de la citĂ© oĂč vivent les Boggs, probablement en travaux, est entiĂšrement recouverte d’une toile rayĂ©e qui lui donne l’aspect d’un grand chapiteau
 Les zoos humains Par ailleurs, et dans le mĂȘme temps, l’exposition d’ĂȘtres humains prend une autre forme on exhibe aussi les individus exotiques », figures par excellence de l’étranger. Cela commence au dĂ©but du XIXe siĂšcle, avec l’exhibition de la VĂ©nus hottentote », puis ce sont les expositions coloniales, trĂšs populaires en Europe Ă  la fin du XIXe siĂšcle, et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On les appellera beaucoup plus tard les zoos humains »  L’hĂ©ritage du monstre dans Edward aux mains d’argent Entre Frankenstein et La Belle et la BĂȘte L’ombre de Frankenstein plane sur Edward aux mains d’argent. Comme on l’a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, Burton s’est nourri de toutes les rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques Ă  cet univers gothique. On retrouve dans le film le motif du savant solitaire qui se voue Ă  une Ɠuvre folle crĂ©er un androĂŻde qui pourra vivre dans le monde des ĂȘtres humains. Il donne une Ăąme Ă  sa crĂ©ature, mais meurt avant de l’avoir achevĂ©e ; orphelin, Edward doit affronter seul le monde. Le film de Tim Burton regarde tout autant du cĂŽtĂ© des rĂ©cits merveilleux — on l’a vu Ă©galement ainsi la relation entre Edward et Kim rappelle-t-elle l’histoire de La Belle et la BĂȘte. PassĂ©e la peur et la rĂ©pulsion, Kim apprend Ă  aimer Edward malgrĂ© sa diffĂ©rence — peut-ĂȘtre grĂące Ă  sa diffĂ©rence. Mais si le film de Cocteau se conforme aux codes du conte de fĂ©es — l’amour de la Belle transformera la BĂȘte en prince charmant —, celui de Burton retombe durement dans la rĂ©alitĂ©. Cet amour, quoique sincĂšre, demeure impossible. Influence assumĂ©e de l’expressionnisme Outre les rĂ©cits traditionnels en eux-mĂȘmes, Burton est Ă©galement profondĂ©ment marquĂ© par l’expressionnisme, courant artistique qui s’est emparĂ© de ces motifs et de l’atmosphĂšre qui les accompagne. NĂ© en Europe du Nord, particuliĂšrement reprĂ©sentĂ© en Allemagne, l’expressionnisme est un mouvement qui a traversĂ© toutes les formes d’expressions artistiques au dĂ©but du XXe siĂšcle. Prenant le contre-pied des impressionnistes français, qui cherchent la juste description d’une rĂ©alitĂ© physique, les expressionnistes projettent leur subjectivitĂ© dans l’Ɠuvre. ProfondĂ©ment marquĂ©s par les inquiĂ©tudes de leur temps — l’expressionnisme naĂźt Ă  la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale — les artistes rĂ©vĂšlent des angoisses intenses et agitĂ©es. Les Ɠuvres sont saisissantes, et visent Ă  provoquer une rĂ©action Ă©motionnelle forte chez le spectateur ; elles sont caractĂ©risĂ©es par des contrastes tranchants, des lignes acĂ©rĂ©es, des couleurs violentes
 Le Cri d’Edvard Munch est un exemple parmi les plus connus de la peinture expressionniste. Le cinĂ©ma n’échappe pas Ă  ce courant, particuliĂšrement en Allemagne les grands cinĂ©astes du muet produisent ainsi des Ɠuvres singuliĂšres. Avec Le Cabinet du Docteur Caligari 1920, Robert Wiene donne naissance au cinĂ©ma d’horreur, bientĂŽt suivi par Murnau qui adapte Dracula dans son Nosferatu le vampire en 1922. Cinq ans plus tard, Fritz Lang Ă©crit et rĂ©alise Metropolis; cette dystopie fait toujours rĂ©fĂ©rence pour le cinĂ©ma de science-fiction, en particulier la sĂ©quence de la crĂ©ation de l’androĂŻde Maria. DĂšs son court mĂ©trage Vincent 1982, Tim Burton fait la synthĂšse de cet hĂ©ritage. Il emprunte autant aux rĂ©cits gothiques et fantastiques qu’à leurs poursuites dans le cinĂ©ma expressionniste. En la matiĂšre, les rĂ©fĂ©rences esthĂ©tiques au Cabinet du Docteur Caligari sont parfaitement identifiables ! Les monstres ordinaires dans l’AmĂ©rique d’Edward De prime abord, Edward se prĂ©sente bien comme le monstre de l’histoire il en a toutes les caractĂ©ristiques. Étranger Ă  la communautĂ©, il est inadaptĂ© car il n’en maĂźtrise pas les codes ; il porte une diffĂ©rence physique qui intrigue, et une diffĂ©rence morale fascinante de par sa sensibilitĂ© artistique. La communautĂ© lui confĂšre le statut de monstre en le mettant en reprĂ©sentation il est au centre de toutes les attentions, devient une cĂ©lĂ©britĂ© qui passera mĂȘme Ă  la tĂ©lĂ©vision. Le spectateur, placĂ© parmi le public, participe activement au spectacle. Mais finalement tout est fait pour inverser le rapport du spectateur au monstre. Cette inversion passe par le prisme du regard de Kim. Si elle rejette Edward au dĂ©but, son jugement finit par s’inverser, allant mĂȘme jusqu’à le sauver de la vindicte populaire. Il ne lui est donc plus Ă©tranger ; et, avec elle, le spectateur adhĂšre Ă  ce nouveau statut. Ce sont finalement les membres de la communautĂ© qui se rĂ©vĂšlent monstrueux en particulier, les jeunes menĂ©s par l’ex petit-ami de Kim, et leurs mĂšres et voisines, mĂ©nagĂšres Ă©touffantes et hystĂ©riques
 On retrouve ici le goĂ»t de Tim Burton pour la caricature, goĂ»t qui s’exprime largement dans ses dessins du quotidien il faut lui reconnaĂźtre un talent certain pour croquer ses contemporains !

Descriptionde l'ouvrage : Une parabole. Le personnage d’Edward, prĂ©cis dans sa bizarrerie, ainsi que son aventure, aux couleurs si claires, aux limites si bien taillĂ©es, appellent explicitement une lecture de notre part. En tant que spectateur ordinaire de Tim Burton – et non en tant que spĂ©cialiste ou pĂ©dagogue –, nous sommes Par le Ă  18h11, mis Ă  jour le Ă  11h33 Lecture 1 min. T It's alive ! Le film Edward aux mains d'argent de Tim Burton Le crĂ©ateur interprĂ©tĂ© par Vincent Price dont ce sera le dernier rĂŽle, ce personnage est un inventeur de gĂ©nie qui vit reclus dans son Ă©trange manoir. A partir d'un robot prĂ©posĂ© Ă  la dĂ©coupe de la salade, il fait le rĂȘve de crĂ©er la vie. Malheureusement, la grande faucheuse l'emporte le jour de NoĂ«l avant qu'il n'ait pu mettre la touche finale - deux mains en l'occurrence - Ă  sa derniĂšre Ɠuvre... La crĂ©ature affublĂ© de lames acĂ©rĂ©es en lieu et place des mains, les cheveux Ă©bouriffĂ©s, le teint pĂąle, Edward aux mains d'argent est un garçon naĂŻf et simple qui va se rĂ©vĂ©ler un excellent paysagiste et un coiffeur hors-pair. Sans liens de parentĂ©, avec Freddy, Edward est bien sĂ»r incarnĂ© par Johnny Depp. LD-> Page prĂ©cĂ©dente Page suivante Bourse Le 24/08 Ă  09H30 CAC 40 6337,93 -0,38% UlyAd.
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